Nous sommes partis en vacances au Vietnam du 6 au 13 août. Le but n'était pas de faire un trek à la découverte du Vietnam, qui aurait été fort intéressant mais peu reposant avec Nathan, mais simplement de passer quelques jours à s'occuper à rien entre la piscine, la plage et le restaurant.
Pour aller au Vietnam, les ressortissants français doivent disposer d'un passeport et d'un visa. Comme pour la plupart des pays, plusieurs types de visas existent : touriste courte durée, longue durée, entrée simple ou multiple, etudiant, affaire, etc. Normalement les visas s'obtiennent auprès d'une représentation du Vietnam à l'étranger (ambassade, consulat) mais il est aussi possible de le faire sur place à l'aéroport. Cela nécessite un peu de préparation, puisqu'il faut d'abord obtenir une lettre d'invitation des services d'immigration vietnamiens... Des agences existent pour s'occuper de préparer ce papier à distance, contre une modique somme d'argent : de 18 dollars à 110 euros par personne selon l'agence... Bien évidemment, le visa en lui même n'est pas gratuit : 25 dollars par personne pour un visa touriste de 30 jours simple entrée.
Notre hôtel était situé à Phan Thiet, près des plages de Mui Ne, à environ 200 km de Ho Chi Minh City, bien plus connue sous le nom de Saigon (et puis je trouve que Saigon est un nom plus joli qu'Ho Chi Minh City, mais chacun ses goûts et ses préférences me direz vous).
Le jour de notre départ, un typhon - adorablement prénommé Muifa, ce qui vous en conviendrez est plus mignon qu'Ho Chi Minh City - était annoncé sur Shanghai. Les esprits étaient un peu fébriles : un mail de la communication d'entreprise recommandait d'annuler les activités du week end et de faire bien attention à fermer les fenêtres et la plus grande prudence durant les jours qui suivaient ; au compound, le management a distribué une lettre invitant à rentrer les vélos et caler les objets qui restaient dehors. Le gros du typhon était annoncé pour le samedi 6 en fin d'après midi. Notre vol étant prévu à 15h, nous suivions heure par heure la progression de la tempête afin de savoir si nous verrions effectivement le sable blanc et les palmiers ou si nous devrions prévoir de camper à l'aéroport !
Finalement, le samedi à Shanghai, la météo alternait entre courtes averses et période de grand ciel bleu. Nous avons pris un taxi pour l'aéroport, et sur place, nous avons constaté que plusieurs vols étaient annulés : Tokyo, Hong Kong, Manilles... mais pas notre vol vers Ho Chi Minh City (que nous allons abrévier dorénavant en HCMC ou Saigon, c'est plus joli...).
Nous avons décollé de Shanghai Pudong vers 15h. Nathan a été gentil jusqu'à ce qu'on le force à s'asseoir et à boucler sa ceinture : Nathan déteste les contraintes, et l'ensemble des passagers de notre vol doivent le savoir maintenant !
Le vol s'est passé sans accroc, même pas de passage turbulent : pas de tempête à l'horizon. En fait nous sommes passés par l'intérieur des terres en Chine, avant de longer la côte vietnamienne ; nous étions assez loin de Muifa.
Notre arrivée était prévue à 18h. Vers 18h10 - 18h15, l'avion était toujours à son altitude de croisière et ne semblait pas décidé à amorcer sa descente. Ce n'est que vers 18h45 que les préparatifs de l'atterrissage ont commencé. Nous nous inquiétions, car l'hotel avait organisé le transfert en précisant que le chauffeur attendrait 2h à compter de notre arrivée, et nous avions déjà une heure de retard ! Mais tout est rentré dans l'ordre quand le pilote a annoncé que nous allions atterrir en avance : il y a une heure de décalage entre le Vietnam et la Chine ! Nous l'avions peut être lu, mais sûrement oublié ! Cela fait toujours étrange de quitter le grand ciel bleu à 10 000 m d'altitude pour plonger dans les nuages qui couvraient Saigon (ou HCMC, c'est comme vous voulez). Il pleuvait faiblement à ce moment là, et la nuit était en train de tomber. Pourtant nous avions l'impression qu'un grand soleil nous attendrait à l'atterrissage !
Nathan était près du hublot à l'atterrissage et a pu observer l'avion à ce moment. Lorsque les volets se sont déployés, Nathan s'est exclamé "l'avion est cassé ! Il faut le réparer !"
Juste après l'arrivée, nous sommes passés par le bureau de l'immigration pour faire nos visas - rien à signaler. Le chauffeur nous attendait dehors, avec une pancarte à notre nom. Le trajet de HCMC (ou Saigon, c'est pareil) à Phan Thiet ne fait que 200 km par l'autoroute... mais plusieurs épreuves sont à traverser d'abord. Enfin, c'est surtout le chauffeur qui a traversé les épreuves, nous, nous nous contentions d'observer la traversée de Saigon, puis de chercher l'autoroute... qui est en fait une chaussée goudronnée avec une voie dans chaque sens, une ligne au milieu et une file pour les 2 roues de chaque coté. La file pour les 2 roues sert aussi accessoirement à dépasser quand l'autre voie est occupée. La circulation au Vietnam fait passer l'anarchie routière de Shanghai pour un monument d'ordre et de sécurité ! A noter tout de même que le casque est obligatoire en 2 roues au Vietnam, contrairement à la Chine... On croise donc énormément de 2 roues, partout, dans tous les sens, à toutes les vitesses possibles et imaginables. On double aussi beaucoup de camions, par la droite ou par la gauche, selon la visibilité et le trafic dans l'autre sens.
Une vue de Saigon à travers le pare-brise du minibus
Après 4h de route seulement où tout le monde a plus ou moins somnolé (chauffeur compris), nous sommes arrivés sous la pluie vers 23h au Phu Hai Resort, notre hôtel.
L'hotel est constitué de bungalows très confortables au bord de la mer, à flanc de colline. La réception et le restaurant sont en hauteur, et la piscine à mi-chemin vers la plage.
Notre bungalow possède une petite terrasse couverte - c'est important - un salon et une chambre, et une salle de bain aussi grande que le salon et la chambre.
La salle de bain est en fait consituté d'une zone fermée, avec une grande baie vitrée qui donne sur un mini-jardinet (ou grand bac à fleurs, c'est selon) et... une douche extérieure !
Dans cette région du Vietnam, le mois d'août est un mois de mousson. Concrètement, nous avons eu de la pluie presque tous les jours, l'après midi. Le programme consiste donc à profiter au maximum de la piscine ou de la plage le matin, aller déjeuner, puis rentrer pour la sieste de Nathan et constater qu'on ne peut plus rien faire après sa sieste car il pleut.
De l'intérêt de la terrasse couverte. En fait, la pluie n'interdit pas d'aller à la plage...
Vue de la terrasse du bungalow
Nettoyage des pieds avant de rentrer au bungalow
Pause wifi au bar de la piscine
Le soir nous allions prendre un cocktail au bar de l'hôtel avant de dîner. Le restaurant de l'hôtel proposait des plats occidentaux et de la cuisine vietnamienne, pas trop épicée par rapport à une partie de la cuisine chinoise.
Nathan à bonne école...
Quelques détails sur la cuisine vietnamienne : les oranges ont la peau verte mais sont mures, les moules sont gigantesques et sont servies avec une seule partie de la coquille donc on doit les manger avec une fourchette, les pommes font la taille d'une grosse mirabelle, la "laitue vietnamienne" ressemble étrangement au pak choy chinois, et pour les amateurs de bière ils n'ont pas de "33" mais de la "333" ! Les cocktails ne méritent pas de faire le voyage jusqu'au Phu Hai Resort uniquement pour eux, quoiqu'un mojito au Schweppes, c'est une expérience originale que l'on doit vivre au moins une fois dans sa vie...
Les fameuses moules marinières
Les bières locales
Dessert vietnamien : coupe de fruits de saison
Dessert occidental : crêpes Suzette
A noter que Phan Thiet est réputé pour sa sauce "nuoc nam" qui est en fait une sauce à base de poisson, nous en avions donc souvent sur la table. Phan Thiet est aussi réputé pour ses vaches de plage.
Les fameuses vaches de plage
Nous sommes repartis vers Saigon le vendredi soir, pour prendre l'avion dans la nuit et arriver à Shanghai au petit matin. Tout le monde a plus ou moins bien dormi et au final, nous attendions de rentrer pour faire une sieste !
A l'arrivée à la maison, rien à signaler, hormi le passage de Shawa qui ne savait pas si elle devait venir nourrir le chat samedi matin, le "house keeping" qui débarque un peu après malgré nos consignes de ne pas venir ce jour là, et la sécurité qui nous a rappelé que l'alarme était toujours branchée - alors que nous ne l'avions pas branchée, on se demande bien qui a le double des clés de notre alarme...
La prochaine fois que nous irons au Vietnam, maintenant que nous connaissons une bonne plage, nous ferons une visite plus culturelle pour découvrir le pays !